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SIMON AUGADE “Résurgence castrale“

ÉTANG DE CHEVRÉ - LA BOUËXIÈRE

Résurgence castrale

Le projet consiste à révéler la partie manquante de la Tour de la motte castrale située à côté de l’étang.
Le principe constructif est constitué de « caisses sans fond » en bois brûlé (quatre faces) empilées. Ces éléments forment alors des sortes de moellons creux ou vides ne laissant que les parties de mortier ou de joints, visibles.
Ainsi un jeu entre le vide et le plein, entre l’absence et la présence apparaît. Une inversion s’opère, révélant les volumes en négatif. La forme absente s’érige par l’assemblage de « pierres vides » et le vestige restant (celui de la motte castral) devient la forme fantôme de cette nouvelle tour.
Debout sur l’eau, ce nouvel édifice parle du temps, de ce qui est et a pu être, réuni sans se toucher, par un jeu d’absence de matière et d’interstices. Cette « concrétude » de la matière est questionné à travers une construction historique qui devait tenir l’assaillant. Ce qui devait tenir les roches est, tandis que ce qui est resté (ruine de la motte castral), n’est plus.
Le vestige imposant se fait spectre et les masses des pierres ne se révèlent que par leurs emplacements vides. Ce qui devait être une construction de défense, épaisse et robuste, se vois alors ouverte par un jeu de fenêtres et de lignes croisées.
Le bois brulé enrichi le principe de temporalité, de vestige... la carbonisation ramène le bois à une minéralité et la consumation amène la question de ce qui reste et de ce qui n’est plus...